Temps

Transformation

Temps


Le temps c'est simple et c'est pratique.
Toute transformation s'opère dans le temps:
Le changement de forme a déjà été évoqué, on transforme aussi les souvenirs, par exemple, lisez ceci:
Le 14 avril 2010 admin à dit :
Ne pas figer, ne pas tout mettre dans un dessin, en faisant plusieurs dessins je me libère de ma censure. Le multiple opposé à l'unique me permet de créer en faisant confiance au temps : si tout n'est pas dans ce dessin, j'en ferai un autre en complément.
La confiance dans le temps donne accès à la prolifération, à l'ensemble de fragments, il n'y a pas d'Oeuvre, mais bien un ensemble de dessins modulables.
Le 14 avril 2010 admin à dit :
Je retrouve cette idée de prolifération au moment même du geste du dessin, je ne choisis pas de prendre tel pinceau et de le tremper dans telle couleur, je laisse monter en grattant le papier. Le trait est multiple, rythme/fréquence.
Jusque là en peinture je faisais de l'irréversible : je posait un sploch qui me donnait la sensation d'exister : un éclair unique, qui déchire le ciel définitivement.
Extrait du blog: Paul Cox, Cox codex 1.
Extrait du mémoire : C: Processus M: Cox Codex

Vous aviez déjà lu ces commentaires, ce que vous avez lu ou vécu entre temps modifie ce souvenir, c'est moi qui viens de replacer ce texte dans votre lecture, chaque lecteur réagira différemment face à cette répétition, mais tous modifieront leur souvenir de ces commentaires. La référence même à ce souvenir change. La première fois que je l'ai utilisé il décrivait un instant que je vous racontais, maintenant je le répète pour évoquer un souvenir du Mémoire.
Je réalise en regardant cette page que j'ai réécrit en italique les commentaires cités, alors que la première fois que les ai utilisés dans ce mémoire, je les avais écrits droits. Dans le premier cas je voulais vous faire vivre l'instant, dans le deuxième vous le rappeler, la première fois c'était déjà une citation du blog, j'aurais dû l'écrire en italique, je ne l'ai pas fait, surement pour donner au lecteur une impression d'instantanéité, cette fois-ci je considère que nous avons ce souvenir en commun et je le souligne en inclinant les lettres.
Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle entre ce que je viens de vous décrire sur la forme des mots et les dessins suspendus aux fils par des pinces lors de mes accrochages. En mettant un texte que vous avez déjà lu en italique je vous permets de le décrocher du fil de ce Mémoire et de vous l'approprier. Je pars du principe que vous allez vous l'approprier, parce que j'ai confiance, mais en lui donnant une forme reconnaissable, je vous donne aussi la possibilité de le rejeter en bloc en sautant ces lignes.
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